Citicoline
La citicoline est un composé nootropique, c’est-à-dire qu’il soutient le cerveau dans ses fonctions cognitives
Définition de la citicoline
Citicoline1 est une abréviation de cytidine-5′-diphosphocholine (CDP-choline). C'est un composé chimique endogène, c’est-à-dire naturellement produit par l’organisme. Il s’agit également d’un composé nootropique, c’est-à-dire qu’il soutient le cerveau dans ses fonctions cognitives (attention et mémoire notamment). Dans le corps humain, la citicoline est dégradée en cytidine et en choline par divers processus, la cytidine se convertissant ensuite en uridine. Par la suite, la cytidine et la choline peuvent rejoindre le cerveau sans entrave et servent à produire, d’une part, de la phosphatidylcholine (un lipide important entrant dans la composition des membranes neuronales) et, d’autre part, de la CDP-choline dans les neurones.
La CDP-choline est l'un des trois phospholipides contenant de la choline qui peuvent être consommés par voie orale (les deux autres étant l'Alpha-glycérophosphocholine et la phosphatidylcholine).
Où en trouver ?
Les aliments ne sont pas une source suffisante de citicoline, mais celle-ci peut être consommée sous forme de complément alimentaire. La choline quant à elle, est présente en bonnes quantités dans certaines viandes, surtout le foie, mais aussi les haricots, les œufs et les légumes crucifères.
Quels sont les bienfaits ?1–6
La citicoline a des propriétés neuroprotectrices. L'un de ses mécanismes d’action est une augmentation du niveau de l’enzyme sirtuine-1 (régulateur d'information silencieux 1, SIRT1), qui régule l'équilibre métabolique et le vieillissement neuronal. Il peut également avoir des effets neuroprotecteurs et avoir un effet bénéfique sur le déclin cognitif.
Un autre mécanisme est lié à l'action de la citicoline sur les niveaux de neurotransmetteurs dans les synapses. Celle-ci augmente le niveau de dopamine et de noradrénaline dans le système nerveux central ainsi que le niveau de sérotonine, ce qui lui confère des propriétés neuroprotectrices. La choline, permet la synthèse de l'acétylcholine, un neurotransmetteur important pour la concentration.
La citicoline est un intermédiaire pour la synthèse de la phosphatidylcholine, qui entre dans la composition de la membrane cellulaire neuronale. Une plus grande disponibilité de la phosphatidylcholine peut stimuler la réparation et la régénération des membranes cellulaires endommagées des neurones.
Un autre mécanisme d'action probable consiste à réguler les phénomènes inflammatoires en inhibant la phospholipase A2. Cette enzyme est impliquée dans la dégradation des phospholipides membranaires en acide arachidonique. Le métabolisme oxydatif de l'acide arachidonique contribue à la génération d’une neuro-inflammation et d'espèces réactives de l'oxygène (ROS).
Plusieurs études cliniques ont été réalisées. Les résultats ont montré que la citicoline améliore la vigilance psychomotrice humaine, l'éveil, la mémoire de travail visuelle, avec une amélioration significative du stress oxydatif par rapport au placebo.
Dans une autre étude, le groupe traité avec 250 mg de citicoline a commis moins d'erreurs d'omission et de commission que le groupe placebo et a montré une capacité significativement meilleure à produire des réponses correctes, probablement en raison d'une amélioration de l'inhibition cognitive. Ces résultats suggèrent que la citicoline peut améliorer les performances attentionnelles chez les femmes d'âge moyen et peut améliorer les déficits attentionnels associés aux troubles du système nerveux central.
Existe-t-il des effets indésirables ?1,6
La citicoline a une toxicité minimale et est rapidement métabolisée. Les produits de métabolisation sont éliminés sous forme de dioxyde de carbone. L'innocuité de la citicoline a été prouvée à plusieurs reprises dans des études chez l’animal. A doses très importantes et sur des produits injectables, des observations de phénomènes réversibles d'agitation ont été rapportées. Concernant les femmes enceintes et allaitantes, la consommation de citicoline doit se faire sur avis médical.
Bibliographie
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