Un taux élevé de cholestérol peut être lié à des facteurs alimentaires, génétiques et héréditaires, mais aussi médicaux (maladie ou médicaments).
Bon ou mauvais cholestérol ?
LDL et HDL cholestérol
Produit à 75% par le foie et apportée à 25% par l’alimentation, le cholestérol est un lipide indispensable à l’organisme. Il fait partie intégrante des membranes cellulaires, participe à la fabrication de certaines hormones, à la production de la bile ainsi qu’à la synthèse de la vitamine D.
Le rôle du cholestérol est crucial dans le fonctionnement de notre corps, aussi bien chez les hommes que chez les femmes. En manière générale, il est une composante essentielle des membranes cellulaires et intervient dans la production d'hormones stéroïdiennes, comme les hormones sexuelles. Les molécules de cholestérol sont également impliquées dans la formation des sels biliaires, nécessaires à la digestion des graisses. Cependant, une accumulation excessive de cholestérol dans les vaisseaux sanguins peut entraîner la formation de plaques d'athérosclérose, réduisant ainsi le flux sanguin vers les organes vitaux et augmentant le risque de maladies cardiovasculaires.
L’excès de cholestérol dans le sang concerne 20 à 30%* de la population française et peut être à l’origine de déséquilibres cardio-vasculaires.
Les triglycérides, les statines, le LDL-cholestérol et les lipoprotéines de haute densité (HDL) sont des notions essentielles à connaître pour ceux qui souhaitent préserver un équilibre lipidique optimal.
Bon ou mauvais cholestérol ?
On distingue 2 types de cholestérol communément appelés bon et mauvais cholestérol.
Le cholestérol, souvent perçu comme un ennemi pour notre santé, joue en réalité un rôle essentiel dans le bon fonctionnement de notre organisme. Il se divise en deux catégories principales : le cholestérol LDL, souvent qualifié de « mauvais » cholestérol, et le cholestérol HDL, connu comme le « bon » cholestérol. Le cholestérol LDL peut s’accumuler dans les parois des artères, formant des plaques qui peuvent entraîner des maladies cardiovasculaires. En revanche, le cholestérol HDL aide à transporter le cholestérol excédentaire vers le foie pour être éliminé. Les triglycérides, une autre forme de graisse présente dans le sang, sont également un indicateur important de la santé cardiovasculaire.
- Le bon cholestérol ou HDL-cholestérol est lié à des protéines de haute densité (HDL). Elles captent le cholestérol en excès dans les artères et l’acheminent jusqu’au foie où il sera métabolisé et éliminé.
- Le mauvais cholestérol ou LDL-cholestérol est lié à des protéines de faible densité. Elles transportent le cholestérol du foie vers les tissus. En excès, le mauvais cholestérol peut s’infiltrer et s’accumuler dans la paroi des artères provoquant des dépôts graisseux qui, progressivement, peuvent gêner la circulation sanguine.
Que signifie « avoir » du cholestérol ?
Le cholestérol est mesuré en grammes par litre de sang (g/L) parfois aussi en millimoles par litre (mmol/L). Le taux idéal ne doit pas dépasser 2 g/L pour les adultes. En général, les médecins préfèrent demander un dosage spécifique du LDL- et du HDL-cholestérol.
Aujourd’hui, on considère que le taux de LDL-cholestérol actuellement recommandé doit être inférieur à 1,6 g/L et dépend de la valeur d’autres paramètres biologiques (IMC**, tension artérielle…). Le dosage du HDL-cholestérol, quant à lui, permet de calculer le rapport suivant : (cholestérol total/HDL-cholestérol) inférieur ou égal à 4,5. Au-dessus, on estime que le risque artériel est plus important.
Bien connaître son cholestérol
Quand faire un bilan sanguin ? Il peut se faire à l’âge adulte ou plus tôt s’il existe des antécédents familiaux d’excès de cholestérol. Seul un médecin peut diagnostiquer un excès de cholestérol sanguin.
A partir de quel âge faut-il surveiller son taux de cholestérol ?
Les bonnes habitudes alimentaires doivent se prendre le plus tôt possible ! Dès l’enfance, il faut surveiller son hygiène alimentaire et limiter la consommation d’aliments trop gras et cela d’autant plus s’il existe des antécédents familiaux.
Quelles sont les origines d’un excès de cholestérol ?
La régulation du cholestérol dépend surtout de 2 facteurs :
- Facteur génétique : l’organisme peut fabriquer du cholestérol en excès pour des raisons génétiques. Dans ce cas, un régime alimentaire adapté peut aider à limiter l’excès de cholestérol.
- Facteur nutritionnel : l’alimentation joue un rôle important sur le taux de cholestérol. On recommande que les apports alimentaires en cholestérol ne dépassent pas 300 mg par jour. Le cholestérol se retrouve notamment dans les aliments d’origine animale et les aliments riches en graisses saturées (charcuteries, œufs, abats, foie gras…).
D’autres facteurs peuvent être à l’origine d’un taux de cholestérol élevé ou peuvent aggraver un excès déjà existant. C’est le cas par exemple du surpoids, d'une glycémie élevée, du tabac, du stress ou encore d'un manque d'activité physique. Les causes de l'hypercholestérolémie sont donc multiples et comprennent des facteurs génétiques, une alimentation riche en graisses saturées et en sucres, ainsi qu'un mode de vie sédentaire. Les hommes et les femmes peuvent être affectés par l'hypercholestérolémie, bien que les risques puissent varier en fonction de l'âge et des antécédents médicaux.
Aussi, l'hypertension artérielle, exerce une pression supplémentaire sur les parois des vaisseaux sanguins, facilitant l'accumulation de plaques de cholestérol. Le tabagisme est également nocif, car il endommage les parois vasculaires et abaisse les niveaux de bon cholestérol (HDL). De plus, la consommation excessive d'alcool peut perturber le métabolisme des lipides, augmentant les niveaux de mauvais cholestérol (LDL). Enfin, le diabète contribue à la formation de dépôts graisseux dans les artères, rendant la gestion du cholestérol encore plus critique pour les personnes atteintes de cette maladie.
Pour contrer les effets néfastes du mauvais cholestérol, certaines habitudes alimentaires peuvent s'avérer bénéfiques. Les stérols végétaux, présents dans des aliments tels que les noix, sont reconnus pour leur capacité à réduire l'absorption du cholestérol dans l'intestin. Consommer des noix de différentes façons, que ce soit en collation ou incorporées dans des plats, peut donc contribuer à une meilleure gestion du cholestérol. Adopter une alimentation riche en stérols végétaux et autres sources de bons lipides, tout en limitant les graisses saturées et trans, est une stratégie efficace pour maintenir des niveaux de cholestérol sains et protéger la santé cardiovasculaire.
Votre médecin reste votre meilleur conseiller. Découvrez les compléments alimentaires anti-cholestérol qui peuvent vous aider.
En savoir plus dans le dossier "Cholestérol : mieux le comprendre pour mieux vivre avec"
*Programme National de Réduction des Risques Cardiovasculaires 2002-2005. Rudchini A et al. Prevalence of cardiovascular risk factors in a French population. J. Hypertens. Suppl. 1998 ; 16(1):S85-S90.
**IMC : Indice de Masse Corporelle